BAMENDA SAIGNE ET YAOUNDE ORGANISE LA CAN !!!
Comme une fille qu'il ya quelque secondes était encore vierge Bamenda saigne, un liquide rouge coule de ses entrailles et ce n'est ni de la grenadine ni de la betterave râpée.Déjà, faut que je m'asseye avant d'écrire ce texte, faut que je fasse du politiquement correcte, faut que je me fasse des scarification sur la figure pour qu'il devienne un peu plus laid afin que la loi relative à la non divulgation de fausses informations ne tombe amoureuse de mon éphémère beauté et ne m'attire dans une bouteille ou elle me garderait comme prisonnier.
Alors Bamenda saigne, quelle est donc la cause de cetécoulement sanguin qui est de plus en plus intense ? Sur quelle partie de son corps y a-t-il cette blessure ? Un garrot est-il impossible en attendant un traitement définitif ?
D'abords pourquoi Bamenda saigne. L'histoire commence comme une blague linguistique. Les étudiants et les élèves se plaignent du fait que les cours dans cette zone à majorité ou totalement anglo-saxonne ne se dispensent pour la plus part qu'en français. Les avocats se plaignent du fait que les juges ne statuent qu'en français. En tant qu'étudiant à l'université de Douala, le fait qu'au niveau un nous soyons pratiquement 900 étudiants dans un gymnase transformé en salle de classe, le professeur de mathématiques est devant et il essaie d'expliquer à son maximum en français (car nous sommes à Douala), mais la grande majorité des étudiants ne comprennent pas, dis-moi un peu ce qui pourra se passer s'il explique son affaire là en anglais. Imagine pendant quelques secondes que comme moi tu es BAMILEKE, et qu'un enseignant sorti de l'Extrême-Nord vienne te donner cours de physique en WANDALA son patois, qu'est-ce qu'il va se passer ? Moi, je vais te dire ce qui va se passer chez moi : l'hémisphère droit et l'hémisphère gauche de mon cerveau vont commencer à s'insulter, ils vont communément se traiter de connard et d'illettré, et moi de l'extérieur, j'aurais la bouche ouverte et quelques gouttes de salives y sortiront. Je serai présent de corps mais mon esprit serait quelque part à Mélong entrain de jouer à la balançoire. N'en déplaise aux plus avertis qui disaient que « les anglophones-là revendiquent même quoi ? Ils pensent qu'ils souffrent plus que les qui ? Tout le monde souffre au Cameroun, alors qu'ils ne nous dérangent pas ». C'est ce genre de propos qui ont fait que Steve Tchoumba a dit que « pour le Camerounais, il est normal de souffrir ; humm mieux vaut souffrir en silence que revendiquer et mourir».
Quelqu'un (je ne sais pas qui) mais quelqu'un a dit un jour que si on ne veut pas qu'un problème soit résolu, on crée des commissions. Des commissions furent donc créées, et pendant cette brève tentative de négociations, apparemment je dis bien apparemment, des mallettes de billets de banques étaient-là posées et n'attendaient que de quitter une main pour une autre. Quoi ? Mais c'est un secret de polichinelle ; au MBOA si tu veux, même si c'est un service gratuit, tu n'as pas l'argent tu oublies rapidement. Juste entre parenthèses comme ça, je suis allé au commissariat de DOUALA 4 (Bonassama) pour faire signer une procuration (service gratuit ohh non service censé être gratuit) et la secrétaire m'a demandé 2 000 francs, imagine-toi que nous soyons peut-être 20 dans le même cas.
Donc les mallettes d'argent étaient là et comme le dit un de mes philosophe préféré « l'odeur de l'argent est doux », mais apparemment je redis apparemment les anglo n'ont même pas voulus humer l'odeur de ces billets, et ils ont apparemment dit « we don't need your money,we just need what we are asking for ». Et s'est parti dans une cacophonie qui donnerait des maux de tête à un sourd-muet.

Et aujourd'hui Bamenda saigne, une fille qui était l'une des plus belles du pays est devenue moche ; elle kidnappe ses propres enfants et elle les tue. Elle se ballade de jour et nuit comme un VEUF dont tous les enfants ont été tués, une larme sur la joue, deux machettes tranchantes entre les mains et une kalachnikov sur le dos. Bamenda sombre en silence dans la violence.
MAIS SOURIEZ, ON VA ORGANISER LA CAN
Quoi ? Que la commission de la CAF a dit que les travaux allaient trop lentement et qu'on ne serait pas prêt ? Ne paniquez pas, on va faire venir des stades préfabriqués d'Italie ; même s'il y a manque d'eau dans les robinets des stades, on peut faire venir ça de France.



